Les abbayes de Bretagne

Histo Pikett' te propose ici de venir découvrir les différentes abbayes de Bretagne.

Entre histoire et anecdotes, par laquelle souhaites-tu commencer?

 

 

Les abbayes au Moyen Age

 

Les abbayes "celtiques"

 

Du Vème au VIIIème siècle de nombreux religieux sont venus s'installer en petite Bretagne, arrivant d'un monastère des îles britanniques.

Ivy vient de Lindisfarne, Gildas de Lan-Ildut...

Pol, Malo, Méen, Tudual, Ronan, sont quelques-uns de ces moines qui vont créer un monastère en Armorique.

Ces premiers établissements étaient fort simples: une église de bois couverte de chaume, quelques oratoires, une baraque de quelque importance (la demeure de l'abbé) et les huttes des moines.

Par la suite, des bâtiments communautaires plus solides seront élevés.

Les moines prient et travaillent. L'artisanat, la culture, mais aussi la copie de manuscrits, l'enluminure. La calligraphie connaît un très grand rayonnement.

L'abbé et les moines les plus anciens prennent soin de l'éducation, très soignée, des novices.

Le savoir est considéré comme très important. N'oublions pas qu'à cette époque, l'Irlande était considérée comme l'île des savants et des saints et qu'on y venait de toute l'Europe pour y étudier.

Dans ces monastères, la tonsure est différente des celle des moines latins ou grecs. Elle est dite "ab aure ad auram" : d'une oreille à l'autre et dégage tout le devant du crâne contrairement à la simple couronne de cheveux des moines latins.

Dans ces monastères, l'ascèse était couramment pratiquée, les bains dans l'eau glacé par exemple!

De même, la règle de St Colomban est très sévère: un seul repas par jour (sans viande), six coups de fouet pour avoir souri pendant l'office ou toussé au commencement d'un psaume, douze pour ne pas avoir oublié de fermer la porte de l'église...

 

L'unification monastique.

 

Il n'est donc pas trop étonnant que les monastères "celtiques" passeront assez facilement à la règle de St Benoit réputée plus douce, mais "conseillés " fermement aussi parfois par une forte autorité. Ainsi Charlemagne imposera-t-il à Matmonoc, abbé de Landévennec l'observance bénédictine.

Mais cette acceptation ne se fera que progressivement et suscitera de fortes résistances dans certains monastères.

Les principes de Benoît :

Silence, obéissance, pauvreté.

La prière (7 offices par jour), l'étude, le travail manuel.

Parallèlement à ce glissement vers la règle bénédictine, va avoir lieu un changement dans les modes de construction des monastère. Le bois va être remplacé par la brique ou la pierre. Le plan des bâtiments en carré s'impose : 3 ailes d'habitation fermées sur la quatrième : l'église.

Les invasions scandinaves mettront à mal la vie monastique qui reprendra pourtant de plus belle après les victoires d'Alain Barbetorte.